La pop raffinée et mélodique ? On adore et Ron Sexsmith nous en offre encore de biens beaux exemples sur son nouvel opus, Carousel One.
Il n’y a pas de justice. Depuis 20 ans, Ron Sexsmith enchaine les albums géniaux avec une régularité impressionnante, sans pour autant connaître le succès qu’il mérite. Mais beau joueur, le musicien canadien ne s’en formalise pas : « Pourquoi je ne remplis pas des stades ? Cela vient probablement de mon style de musique. Mais mon disque Long Player, Late Bloomer a vraiment bien marché. Pas autant que le Lady Gaga, mais nous avons joué en tête d’affiche au Royal Albert Hall en 2013. »
Si Forever Endeavour, l’album qui lui a succédé, était placé sous le thème de la peur de mourir, Carousel One révèle des tonalités bien plus gaies, et cela se voit. Ron Sexsmith : « Il y a beaucoup d’humour dans Carousel One. J’ai même mis une photo de moi souriant sur la pochette, chose que je n’avais jamais faite auparavant. J’espère juste que cela ne va pas effrayer les enfants. »
Pour l’occasion, Ron a recruté une brochette de musiciens de haut-vol : Bob Glaub à la basse, John Graboff à la guitare, Don Heffington à la batterie et John McGinty aux claviers. Sous la houlette du producteur Jim Scott, tout ce beau monde a enregistré Carousel One en 5 jours pour un résultat en forme de Best Of.
Si Many Times est une balade mélancolique dont il a le secret, d’autres titres sont beaucoup plus rock comme Getaway Car ou Can’t Get My Act Together. Le plus pop Lord Knows pourrait faire une belle carrière à la radio de même que Sure As The Sky et son piano ambiance Elvis Costello.
Le dernier Ron Sexsmith est donc ludique et varié, mais toujours avec un haut degré de talent mélodique. Et si c’était son année ?
Carousel One : Sortie le 30 mars 2015 chez Cooking Vinyl.