Deux reines dans un lit king-size, voilà une histoire de Noël peu commune. Que nous conte savoureusement girl in red, avec sa fraîcheur coutumière.
Les anecdotes mises en chanson par Marie Ulven sont celles de sa vie. Et ce n’est pas l’épisode de Noël qui fera exception. Explications de la jeune songwriteuse Norvégienne.
« Je me souviens d’un Noël passé avec une personne que j’aime. On était allongé dans le lit collé l’un à l’autre et on aurait voulu se sentir encore plus proche, que chaque seconde dure une éternité ».
girl in red
Entraînant et chaleureux, le single « two queens in a king sized bed » s’avère idéal pour les fins d’année… à écouter au coin du feu !
Girl In Red poursuit l’écriture des chapitres de sa vie. Initiant le troisième (celui du premier album ?) avec le single « Rue ».
Depuis ses premières compositions partagées de sa chambre via les réseaux sociaux, Marie Ulven ne cesse de tracer sa route. Après ses deux EP (respectivement « Chapter 1 » et « Chapter 2 » chroniqués ici), Girl In Red aborde une nouvelle étape.
La genèse de « Rue » a débuté à New York, dans un magasin d’instruments de musique. En gratouillant une guitare sèche, la toute jeune songwriteuse Norvégienne en fait germer les premiers accords. Dont la suite prendra corps durant les longues heures de tour bus.
« Rue » est le nom d’un personnage de la série Euphoria diffusée sur la chaîne télévisée HBO. Au travers ce morceau, Marieévoque les points communs entre l’héroïne et elle-même, comme elle s’en explique :
« Elle est toxicomane, ce que je ne suis pas. Mais beaucoup de choses qu’elle a ressenti et dont elle essaie d’échapper sont le genre de problème avec lesquels je suis constamment confrontée. »
Girl In Red revient cette année avec le fragile « Midnight Love ». Le premier morceau dans lequel l’héroïne indie pop de chambre joue du piano.
La jeune Marie Ulven découvre la vie, continue de se construire. Comme elle le raconte si bien dans ses chansons pétries d’une candeur rafraîchissante. Ainsi au travers « Midnight Love », la songwriteuse Norvégienne mesure la valeur de la rédemption. Mais s’essaie également au piano. Utilisant pour la première fois cet instrument dans l’une de ses compositions.
« C’est ma première chanson avec un piano mais l’approche de l’écriture était aussi un peu différente de d’habitude. Même si je la chante de mon point de vue, en tant que « victime », dans la vraie vie c’est moi qui étais « la méchante ». Une amie proche a été traité de la même manière que j’avais traité quelqu’un d’autre. Comme cette personne lui envoyait des textos la nuit pour lui demander s’ils pouvaient se retrouver, ça lui donnait en quelque sorte le faux espoir que leur relation était particulière, alors elle disait toujours oui. Voir cela de si près m’a donné une certaine perspective et j’ai réalisé que ma situation était très similaire. Cette chanson est donc à peu près moi qui réfléchit à quel point j’ai fait du mal à quelqu’un d’autre. Même si je n’ai jamais voulu être une mauvaise personne, je l’étais. Nous nous sommes revus récemment après qu’elle ait écouté la chanson et je me suis excusé. Je pense qu’elle m’a pardonnée. »
Girl In Red
#LearningGirl
La chronique du double EP « Beginnings » est à retrouver ici.
Girl In Red publie son second EP. Un « Chapter 2 » au travers lequel la toute jeune Norvégienne continue d’écrire son histoire. Ou plutôt celle de son stupéfiant succès indie pop de chambre.
Marie Ulven, la vingtaine, a commencé à écrire ses chansons dans sa chambre. De ce lieu de genèse, elles furent également autoproduites puis publiées via les réseaux sociaux. A cette époque (mal)menée par le virtuel, rien de novateur en soi. Sauf que voilà, lesdites compositions se révèlent particulièrement efficaces. Parce que spontanées, authentiques, énergiques… réelles quoi ! De quoi séduire les internautes dès les premières mises en ligne, tel ce « Girls » direct et imparable.
Il était une fois une petite fille en rouge…
Marie parle de sa vie. Ses amis, ses amours et bien sûr ses emmerdes. Ce qui ne rend sa musique que plus accessible, chacun se retrouvant dans les paroles. D’autant plus qu’à défaut d’être niaise, la demoiselle fait preuve d’une candeur charmante. Difficile de rester indifférent lorsque l’on sent la sincérité poindre à chaque bout de phrase.
Comme sur un blog, Girl In Red ouvre la porte de son univers personnel. Mêlant sensibilité, ironie et douce amertume, sans pour autant verser dans le cynisme. Même lorsqu’elle aborde ses interrogations existentialistes, la songwriteuse scandinave ne se laisse pas abattre. En atteste le sautillant « Dead Girl In The Pool », pourtant dédié à l’identité et l’anxiété.
Avec un processus créatif aussi dépouillé, nécessairement le rendu sonore n’est pas des plus pointus. Autour de la voix, l’instrumentation semble parfois un peu (trop) s’asphyxier. Mais paradoxalement, cette ambiance « étouffée » prend du sens au fil des écoutes. Contribuant à l’enchantement de cette production sans filtre. En toute intimité. D’ailleurs dénué de ce voile d’imperfection, « Watch You Sleep » serait-il aussi touchant ?
Sans artifices ni emphase, donc. Pas de fioriture non plus : disponible uniquement en double vinyle édition limitée, « Beginnings » rassemble les deux EP « Chapter 1 » et « Chapter 2 ». Soit 10 titres, pour une petite demi-heure d’écoute. Un peu court surtout qu’avec cette joyeuse orchestration aux mélodies accrocheuses, on ne s’ennuie pas une seconde. On connait néanmoins des frustrations nettement plus négatives ! Marie Ulven n’en est qu’à ses prémisses rondement bien initiés Et ce, même en live. Domaine où elle parvient à insuffler à sa musique une énergie nouvelle et rock (prestation à Rock en Seine à retrouver ici).
Girl In Red a su écrire avec talent les deux premiers chapitres du roman de sa vie, comme de sa carrière musicale. De quoi nous tenir en haleine pour la suite de ce conte norvégien. Potentiellement voué à un brillant dénouement.
#HéroïneDesTempsModernes
Girl In Red – Beginnings (double vinyle) / Date de sortie : 6 septembre 2019 chez Awal Recordings.
Encore un single imparable pour Girl In Red aka Marie Ulven. I’ll Die Anyway est le nouvel extrait de son prochain EP à paraître à la rentrée.
Après Dead Girl In The Pool, Girl In Red continue sa série de chansons pour faire la fête avec I’ll Die Anyway. Mais n’ayez crainte, la jeune norvégienne est bien vivante, croyez moi.
Marie Ulven à propos de sa nouvelle chanson :
Je pense que c’est la chanson la plus honnête que j’ai écrite sur la façon dont je perçois ma vie. Comprendre la vie et ce que signifie être humain est difficile. Je me suis toujours questionné sur l’existence, sa signification, sur le temps et l’univers. Tout ce que je sais, c’est que je ne sais pas et la seule chose dont je suis certaine, c’est que je mourrai de toute façon.
Girl In Red – Chapter 2 – EP / Date de sortie : 6 septembre 2019 chez Awal Recordings.
Il y a une fille morte dans la piscine ! Rien de macabre, juste une drôle d’idée fixe de girl in red. Qui a su en tirer « dead girl in the pool », nouvelle chanson étoffant son répertoire indie pop doucement amer.
Le processus créatif de Marie Ulven (son vrai nom) s’inscrit totalement dans l’ère du temps. Cette toute jeune songwriteuse norvégienne écrivant des histoires sous inspiration directe de sa propre vie. Avant de les partager sur les réseaux sociaux. Aussi déconcertant de simplicité que d’efficacité puisque girl in red publiera cette année « chapter 2 ». Son second EP dont « dead girl in the pool » s’avère le troisième extrait.
« J’ai commencé à travailler sur cette chanson l’été dernier. Je venais d’avoir une conversation sur les points de vue et les différentes histoires qui ont déclenchés des idées. Puis, tout d’un coup m’est venue cette phrase « il y a une fille morte dans la piscine » et cette petite vidéo d’un lendemain de fête qui se jouaient dans ma tête. C’est un peu comme un sentiment d’anxiété et de remise en question sur son identité… »
Grandma’s Ashes, c’est trois girls Parisiennes qui envoient le bois ! Leur premier EP arrive prochainement. Et il pourrait bien les propulser en haut de la sphère stoner.
Le stoner rock… une musique de bourrins ? Ecoutez donc celui assené par Grandma’s Ashes. Les riffs sont lourds, certes. Mais diablement affûtés (« Radish Cure »). Attisant un climat pesant, néanmoins aéré de par sa structure à forte teneur progressive (« Daddy Issues »). Avec ce premier court format baptisé « The Fates », le trio féminin éprouve un malin plaisir à user du contre-pied rythmique. Et ce, dès l’introductif « A∙A » emporté par sa cyclothymie multivitaminée. Le tout canalisé, non sans charme, par le timbre limpide d’Eva Hägen.
Tracklisting :
A∙A
Radish Cure
Daddy Issues
Song For Fiona
Outro
Les influences bouillonnent, à commencer par Queens Of The Stone Age pour la puissance. Ou encore Muse en ce qui concerne le sens mélodieux (la conclusion alerte de « Song For Fiona »). Deux groupes que les miss reprennent d’ailleurs avec brio. Comme pour mieux prouver qu’elles sont fières de leurs inspirations. Quitte à être décomplexées, autant l’être jusqu’au bout. Un atout supplémentaire, venant s’ajouter à l’énergie, la rigueur technique ou l’humour. Les ingrédients d’un cocktail détonnant dont la consommation (sans modération) réussit particulièrement bien à Grandma’s Ashes.
Démonstration sur le champ, et sur scène ! Avec les morceaux « Daddy Issues » puis «Radish Cure ». Interprétés durant la session live mitonnée par Les Capsules.
#GirlStonerGirlPower
Grandma’s Ashes – The Fates (EP) / Date de sortie : 15 janvier 2021 chez Nice Prod.
Anna Calvi s’apprête à publier « Hunted ». Un recueil réexplorant sept titres de son excellent dernier album. Dans des versions épurées, parfois partagées.
Avec « Hunter », Anna avait marqué l’année 2018. De son sceau indie rock diablement sensuel (chronique ici). Un disque avec lequel la chasseresse britannique n’a pas fini de fasciner. Au travers « Hunted », elle réinterprète ainsi la première session de certains morceaux. S’offrant au passage quelques luxueuses collaborations parmi lesquelles Charlotte Gainsbourg ou Courtney Barnett.
« Ces sessions captent le moment précis où j’avais écrit ces chansons pour la première fois et lorsque je les avais enregistrées seule dans mon studio au grenier. Je trouve particulièrement intime de partager ces enregistrements très privés avec mes chanteurs préférés et de leur demander de prêter leur voix comme leur sensibilité artistique. »
Anna Calvi
Tracklisting :
Swimming Pool (featuring Julia Holter)
Hunter
Eden (featuring Charlotte Gainsbourg)
Away
Don’t Beat The Girl Out Of My Boy (featuring Courtney Barnett)
Wish (featuring IDLES)
Indies Or Paradise
Quant à la question de l’intérêt de la chose ? Elle est vite, très vite balayée à l’écoute de ce néo « Eden », en duo avec Charlotte Gainsbourg. Aérien et plus lascif que jamais…
Notre interview exclusive d’Anna Calvi est à (re)découvrir ici.
#GoûtDeParadis
Anna Calvi – Hunted / Date de sortie : 6 mars 2020 chez Domino Records.
Elle nous avait littéralement scotcher auWe Love Green 2019. Fka Twigs est de retour avec Magdalene, son troisième album.
Un troisième et tant attendu album qui verra le jour le 8 novembre 2019 sur le label Young Turks et produit par Nicolas Jaar. Cinq ans après LP1, Fka Twigsn’a rien changé à sa formule. Elle a entièrement supervisé le processus d’enregistrement de Magdalene à chaque étape de sa création.
Bientôt son bébé ne sera plus à elle.La mystérieuse anglaise nous dévoile une pochette (toujours aussi flippante) mais aussi les titres de son album. On y découvre que le rappeur américain Future est invité sur le disque. Oui un disque qui sera édité sous toutes ses formes. Du digital au picture disc en vinyle.
“You can take the girl out of the suburbs but you can’t take the suburbs out of the girl. ‘home with you’ reinforced my reoccurring suspicion that when i’m in doubt, I should follow my gut and go home”
Tindersticks a confirmé la parution prochaine de « No Treasure But Hope ». Son onzième album studio, déjà illustré par le clip du très prometteur extrait « The Amputees ».
Plus de trois ans après « The Waiting Room », la formation de Nottingham s’apprête à publier son successeur. Un disque voulu plus spontané. En attestent les cinq semaines nécessaires à la finalisation de « No Treasure But Hope ». Avec seulement cinq jours dédiés à la phase d’enregistrement (dans un studio parisien). Le tout conclu par une ultime journée à Londres, spécifiquement consacrée aux sections cordes et cuivres.
Tracklisting :
For The Beauty
The Amputees
Trees Fall
Pinky in the Daylight
Carousel
Take Care in Your Dreams
See My Girls
The Old Mans Gait
Tough Love
No Treasure But Hope
Les paroles sont signées par Stuart A Staples. Le frontman du groupe a par ailleurs réalisé le premier clip issu de l’album. Une vidéo stop motion (i.e. image par image) en support du morceau « The Amputees ». Chanson éplorée dont la formation anglaise a le secret. Et qui plus est particulièrement réussie.
Le Live Report de Tindersticks au Festival du Printemps de Bourges est à (re)découvrir ici.
Tindersticks – No Treasure But Hope / Date de sortie : 15 novembre 2019 chez City Slang Records.