L’été touche tranquillement à sa fin, tandis que les souvenirs affleurent joyeusement. Soleil, vacances, apéros, barbecues… et musique pardi !
Voici nos coups de cœur estivaux.
Sophie Hunger : Molecules
La « petite » songwriteuse bernoise a déménagé à Berlin. Elle a vécu, elle a souffert. Depuis Supermoon, elle a composé sa première BO (Ma vie de courgette), marqué d’une apparition avisée le dernier album de Steven Wilson. Bref, toujours aussi sérieuse mais pourtant si légère, Sophie Hunger a mûri. Son minimalisme folk aussi. En témoigne l’exploration introspective et electro de « Molecules ». #SwissCreativity
Delgres : Mo Jodi
Fort de son solide vécu musical, Pascal Danaë pilote son trio sur la voie du rock ‘n’ blues engagé. D’origine guadeloupéenne, il chante essentiellement en créole. Attisant ses racines caribéennes pour mieux rappeler les injustices et l’opacité qui stigmatisent notre monde. Pas de festivités zouk mais une émotion palpable. Aussi bouillonnante que l’onde rythmique insufflée par cette remarquable section batterie/sousaphone. #BluesSismique
Mikaela Davis : Delivery
Mikaela Davis est une harpiste qui aurait pu se cantonner facilement à la musique classique. Elle a finalement choisi une voie bien plus périlleuse : Intégrer son instrument de prédilection à une pop au charme profond et immédiat à la fois. Même si la harpe est rarement au centre des débats, elle apporte une touche originale indéniable. #IntégrationRéussie
Jazzanova : The Pool
Après quelques années off, Jazzanova a fini par regagner le chemin des studios. Des retrouvailles qui ont donné vie à « The Pool ». Hip-hop, trip hop, nu-jazz : le collectif berlinois a pris soin de battre les cartes down-tempo avant de les redistribuer à ses multiples invités. Arrosant son terreau de l’improvisation avec de longues jam sessions. Pour en récolter un nouveau disque d’une créativité florissante. #FusionMulticolore
Kamasi Washington : Heaven And Earth
Actuellement saxophoniste le plus demandé, Kamasi Washington n’en sacrifie pour autant pas sa carrière solo. Pour preuve cet ambitieux « Heaven And Earth », véritable poids-lourd dans la catégorie jazz. Fresque de deux heures, épique, mégalo mais d’un raffinement incroyablement précis. Kamasi imprime un groove (souvent) magistral lui autorisant de flirter avec le mainstream. Que l’on adhère ou non dans la globalité, on ne peut que s’incliner devant le génie de ce éternel grand enfant. #Incontournable
Interpol : Marauder
Interpol revient avec son sixième album. Un « Marauder » nettement plus rassurant qu’innovant. L’identité du trio demeure ancrée dans cette atmosphère ombreuse et romantique d’où il a puisé sa superbe. L’énergie machinale captive toujours, notamment grâce à ce relief effervescent apporté par la production de Dave Fridmann. Clairement, le meilleur du trio appartient (définitivement ?) au passé, mais son présent n’en reste pas moins galvanisant. #LaFlammeBrûleEncore
Rivières : A Field of Joy 
Autant inspiré par Ennio Morricone que par The Walkabouts, la musique de Rivières gagne à être connue : Les arrangements sont riches mais sans être chargés et la voix de la chanteuse se fond à merveille dans cet environnement doux et soyeux. Fondé sur les cendres de Ladylike Dragons, ce premier album de Rivières n’en est pas vraiment un, ce qui explique la grande maîtrise de A Field Of Joy. #RichesseHarmonique
Mulatu Atsatke & His Ethiopian Quintet : Afro Latin Soul Vol. 1&2
En 1966 le “Godfather of Ethio-Jazz” n’en était qu’à ses premiers classiques. Grâce à sa collaboration avec Strut Records, les re-voilà plus de 50 ans après. Il s’agit des ses premières expérimentations qui mélangent le latin-jazz à la musique africaine. Le groupe Ethiopian Quintet a été formé à New York à partir d’étudiants latins, éthiopiens et afro américains. Retrouvez enfin les 2 volumes remasterisés.