Et bing… l’automne est finalement arrivé ! Alors que les petits bonheurs musicaux n’ont cessé de fleurir en ce mois d’octobre 2018. Pour les tympans aussi, il n’y a plus de saison, et c’est tant mieux.
INÜIT : Action
Le prometteur collectif nantais publie son premier album. « Action », un titre qui résume particulièrement bien l’orientation du groupe. Devenu moins orchestral, plus incisif. Épaulé par Benjamin Lebeau (The Shoes) pour la production, INÜIT a su trouver sa voie. Celle d’une pop nuancée mais homogène, aussi ample que diablement efficace. #QuandActionRimeAvecRéflexion
Dominique A : La fragilité
Pendant acoustique de Toute latitude, sorti cet hiver, La fragilité renoue avec la simplicité d’un album comme La musique, sorti en 2009. La surprise et l’expérimentation ne sont ici pas de mise, mais ce disque déborde de bonnes chansons, enregistrées chez et par Dominique A sur une console huit pistes. Nul doute que des titres comme “La poésie” ou “J’avais oublié que tu m’aimais autant” resteront parmi les grands classiques de son auteur. #Fragilité=Simplicité
Scratch Bandits Crew Tangram Series
Depuis que le crew des bandits a rejoint le crew des chinois, il est parti sur les routes avec eux et nous a ramené un Tangram, un puzzle issu de leur expérience aux cotés de la bande de Chinese Man Records. On y retrouve d’ailleurs tous les membres du label pour des virages dub, nu soul, electro et hip hop. #FutureBeat
Etienne Jaumet : 8 regards obliques
Au travers 7 reprises de jazz (Ornette Coleman, Miles Davis entre autres) et une composition originale, Etienne Jaumet développe « 8 regards obliques ». Huit expressions de totale liberté, interprétées avec boîte à rythme, synthétiseurs, voix et évidemment saxo. La moitié du duo Zombie Zombie s’amuse, improvise tout en restant rigoureux dans son approche. Rappelant que la fantaisie nous fait malheureusement trop souvent défaut. #RéjouissanceDéridée
Joe Bel : Dreams
Auteur de deux EP enjôleurs, la rousse grenobloise publie son premier album. Titre évocateur, « Dreams » distille sa rêverie folk joliment mise en lumière par Marcus Paquin. Tandis que Joe Bel enveloppe de son timbre candide, empreint de mélancolie chaleureuse. Fortement recommandé pour passer l’automne tout en douceur. #BelBandeSonAutomnale
Guillaume Perret : 16 levers de soleil
Guillaume Perret mêle son saxo électrique avec de (véritables) sonorités spatiales et autres vibrations planétaires. Son quartet insuffle une rythmique au groove stellaire, variant les climats avec une cohérence remarquable. Oscillation entre oppressement et apesanteur, cette BO de « 16 levers de soleil » se révèle incroyablement vivante. #2018L’OdysséeDeL’Espace
Brain Damage ¡ Ya No Mas !
Fructueuse session de studios avec des artistes atypiques et pionniers des quartiers oubliés de Bogota. C’est après une rencontre en Colombie entre Martin Nathan de Brain Damage et Gatos Negro que ce projet est né. Mais il s’agit bien du nouveau et quatorzième album de Brain Damage; le digital et la tradition latine en plein effet ! #SansViolence
Rivulets : In Our Circle
Etre adoubé par un groupe comme Low est forcément un très bon signe. Et en effet, ce sixième album de Rivulets porte le folk décharné et le slowcore américain sur les cimes de la musique populaire contemporaine. Beaucoup de groupes se damneraient pour composer des chansons comme Everything Goes ou You Can Never Come Back. Sans compter Wire que l’on prendrait presque pour un instrumental oublié de Nick Drake. #JentendsNickDrakePartout
Death Valley Girls : Darkness Rains
Avec « Darkness Rains », Death Valley Girls signe un troisième album des plus percutants. La formation américaine aligne les titres punk aussi cradings qu’imparables (dont le tubesque « More Dead »). Sans se priver de quelques digressions expérimentales nettement plus incantatoires. Et citrouille sur le brownie, sir Iggy Pop partage l’affiche du clip « Disaster (Is What We’re After) »… avec un hamburger. #PunkPowerPunkSpirit