Souleymane Diamanka se produisait samedi 11 février 2012 au Café Musique L’usine dans le cadre du festival Slam Or Note. MusiK Please y était.
Souleymane Diamanka ne se définit ni véritablement comme un slammeur, ni comme un rappeur, c’est un peu les deux à la fois. Souleymane Diamanka est un poête, que dis-je ? Un alchimiste, activiste du mot. Il nous l’a bien démontré sur scène assisté par un batteur, un guitaro-sampler et un bassiste. Le public qui a courageusement combattu les températures si négatives ce soir là (-5,5°C) est pour le coup bien vivant. C’est parti pour plus d’une heure de rythme et de poésie.
Tout au long du concert, Souleymane Diamanka utilise une matière première précieuse et intime. Il restaure de vieilles cassettes audio ayant appartenu à son père. Le premier titre joué sur scène ressuscite d’ailleurs la casette originale du baptême de Souleymane Diamanka; Poésie bien sentie sur fond de chant traditionnels peuls. Le ton est donné, le son est bon. Souleymane enchaine des morceau inédits et des titres issus de son album L’hiver Peul (2007). Les Poètes Se Cachent Pour Mourir, Le Reve Errant Du Reverend, L’art ignare…
Plusieurs exclusivités viendront enrichir le verbe de Souleymane Diamanka. Tout d’abord un sample de James Brown, lui aussi enregistré sur le magnéto cassette à papa. Un concert du ‘godfather of soul’ à l’ile de Goré of retransmis en 1983 sur Antenne 2. Un moment de soul en famille sublimé sur scène grace un sample des plus inédit. L’autre exlu du concert est le dernier morceau joué après le rappel; Une reprise (réussie) en construction de Carmina Burana.