Les Ecossais de Spinning Coin livrent avec « Permo » un premier album de pop soignée entre douceur et électricité.
Après s’être fait attendre pendant près de deux années et une série de singles, le premier album de Spinning Coin « Permo » est enfin là. Couvés par Stephen Mac Robbie, âme pensante des Pastels qui les héberge sur son label Geographic Music, les jeunes Glaswegiens arrivent en héritier de la belle tradition pop écossaise en anorak.
Élevés au pays des Teenage Fanclub, BMX Bandits, Jesus And Mary Chain et bien d’autres, ils ont su piocher un peu à droite à gauche pour brasser leur son oscillant entre mélodies douces et chancelantes et passages bruyants et électriques. Ils disposent à cet effet d’un duo de voix particulièrement bien adapté : entre celle presque androgyne de Sean Armstrong pour les passages les plus pop et celle plus bourrue de Jack Mellin quand ils décident de sonner plus « noisy ».
Et si pas mal des singles parus précédemment sont présents (le magnifique « Raining on Hope Street », « Sides », « Tin », « Sleepless »), les Spinning Coin offrent aussi de nouvelles compositions manufacturées avec talent. Aidés par le patron local Edwyn Collins (Orange Juice) à la production, ils alternent à merveille mélodies dans la veine C86 voire Yo La Tengo (« Money For Breakfast » aux guitares scintillantes, « Metronome River », « Be Free » avec la participation de Katrina Mitchell des Pastels, « Starry Eyes ») et un rock plus rentre-dedans (le garage « Magdalene », « Powerful »).
Il n’y a pas de révolution à attendre ici mais un savoir-faire agréable dans ce qui était appelé il y a longtemps le « rock indé ».