Sombre et inquiétant, Distance Inbetween rompt avec la pop légère et innocente habituellement pratiquée par les 5 de Liverpool, The Coral.
On nous a changé The Coral. Oubliez les chants d’oiseaux de In The Forest, la bande à James Skelly a décidé de montrer ses muscles. Il faut bien reconnaître que si la première écoute est déconcertante, on se laisse finalement séduire par ces compositions toujours marquées par le sceau du talent.
Cinq ans après Butterfly House, son dernier album en date, The Coral s’est sérieusement remis en question, lassé sans doute de voir le succès le fuir inexorablement. L’arrivée de Paul Molloy – ex guitariste chez The Zutons – a été un autre élément déterminant, de même que leur volonté d’enregistrer en live, quasiment en une seule prise.
Les trois premiers titres donnent le ton de l’album : La rythmique est bien mise en avant, les guitares sont lourdes et le son plus rugueux qu’a l’accoutumée. Il nous reste le clavier sautillant de Nick Power, la voix psychédélique de James Skelly et les compositions irréprochables pour nous confirmer qu’on a bien affaire à The Coral.
Après ce choc initial, des titres comme Distance Inbetween ou It’s You nous ramènent vers des contrées plus paisibles, de même que le lumineux Miss Fortune. Mais le groupe a gardé deux cartouches soniques pour la fin avec Holy Revelation et Fear Machine.
Après avoir été le groupe pop anglaise des années 2000, The Coral pourrait doubler la mise, dans la catégorie rock cette fois ci.
Indice de satisfaction : 82 %
The Coral – Distance Inbetween : disponible le 4 mars 2016 chez Ignition Records / Pias.
Tracklisting de Distance Inbetween :
1 – Connector
2 – White Bird
3 – Chasing The Tail Of a Dream
4 – Distance Inbetween
5 – Million Eyes
6 – Miss Fortune
7 – Beyond The Sun
8 – It’s You
9 – Holy Revelation
10 – She Runs The River
11 – Fear Machine
12 – End Credits