Nouveau bond dans le temps sur Musik Please : après un retour dans les années 70 avec Foxygen puis les années 50 de Willy Moon, direction les 60’s avec The Go.
Indice satisfaction : 75%
J’ai honte, je l’avoue, car avant « Fiesta », je ne connaissais pas du tout ce groupe. Les gars de Detroit en sont pourtant à leur septième album et j’ai même cru comprendre que Jack White avait participé à leur premier opus en 1997. Il était donc temps que je tombe par hasard sur ce vinyle flanqué d’un drôle d’éléphant pour entrer de plain-pied dans la pop rétro de The Go.
http://youtu.be/9czGw1Lb05k
Pochette fort trompeuse d’ailleurs (pas étonnant pour un pachyderme !) car mis à part une introduction aux rythmes africains, rien ne sonne exotique. The Go se contente de revisiter en 20 titres un pan entier de la pop music.
Difficile de ressortir un titre en particulier. Cela reviendrait à choisir un seul tableau dans un musée : beaucoup trop réducteur. « Fiesta » est un bloc s’écoute dans son ensemble.
On y retrouve l’influence des Beatles, Bowie, the Byrds ou encore aux Pink Floyd. Le groupe ne s’est pas seulement contenté d’écouter ces classiques mais, chose plus rare, il les a compris. Lennon aurait pu écrire le faussement naïf « Beyond the Beyond » et « I’m A Dot I place » aurait pu figurer dans un album des Led Zep.
Certains diront que vingt titres c’est trop. Qu’il y a des morceaux bâclés, des déchets. Pourtant, pour combler le grand écart entre rock nerveux et pop festive, les titres un poil mollassons sont utiles.
The Go tiens le disque de l’année? Il est encore trop tôt pour le dire et ce n’est pas si important. Pour une fois, on sort d’un musée avec le sourire et c’est bien là l’essentiel.
Franck O.