Stephen Duffy et ses Lilac Time rompent un silence de huit années pour nous offrir No Sad Songs, petit trésor de folk-pop bucolique.
Indice de satisfaction : 85%
Finalement, The Lilac Time renait de ses cendres et une nouvelle fois, c’est Tapete Records qui sort un album inespéré. Saluons donc la politique de ce label Allemand qui semble se spécialiser dans la signature de pointures en disgrâce de la pop britannique.
En effet, après Bill Pritchard, Lloyd Cole, Martin Carr (Ex leader des Boo Radleys) et The Monochrome Set, c’est donc au tour des Lilac Time d’y faire un retour en tout point remarquable.
D’abord chanteur du groupe Duran Duran, Stephen Duffy trouve finalement sa voie en formant The Lilac Time avec son frère Nick en 1987. Une douzaine d’albums plus tard (en groupe ou en solo), son inspiration ne s’est pas tarie, bien au contraire.
No Sad Songs a été enregistré en famille aux Cornouailles. Stephen a été épaulé par Claire son épouse (Claviers et cordes) et Nick son frère (Banjo, bouzouki et accordéon). La résultante est un album apaisé, détendu et rêveur, comme s’il avait été enregistré à la maison.
First Song Of Spring est une introduction en fanfare avec ses cordes majestueuses et son banjo dépaysant, alors que The Wedding Song qui lui succède est une balade du même niveau. No Sad Song est un autre sommet de cet album, symbolisant la pop pastorale souvent associée au groupe des frères Duffy.
L’album se termine sur deux titres plus expérimentaux : L’instrumental Rag Tag & Bobtail composé par Nick et A cat On The Longwave qui n’en fini pas de dévoiler tous ses mystères avec ses voix enchevêtrées.
Tout compte fait, notre patience a été récompensée, on veut bien attendre encore huit années pour un disque de ce niveau. Mais The Lilac time a enregistré vingt chansons pendant ces sessions, et seulement dix sont sur le disque. On peut donc être relativement optimiste.
The Lilac Time – No Sad Songs (Tapete Records / Differ-Ant) : Sortie le 7 avril 2015.