Et si le disque rock de cette fin d’année était sorti au mois de mars ? Si le premier album de The Slow Show nous a laissé un temps sans voix, une séance de rattrapage s’impose.
Il n’est pas fréquent de prendre une grande claque à l’écoute d’un premier album d’un groupe totalement inconnu jusque là. C’est pourtant ce qui nous est arrivé à l’écoute de White Water, premier album de The Slow Show.
Comme son nom l’indique, The Slow Show ne fait pas dans le rock dur et nerveux, mais plutôt dans la dentelle atmosphérique et majestueuse.
Originaire de Manchester, le groupe échappe pourtant à l’hombre tutélaire de ses brillants ainés : Sa musique brasse des influences d’americana, de folk et d’indie rock, sans pour autant se limiter à cela.
The Slow Show possède aussi un atout de choix : Rob Goodwin possède une voix de baryton exceptionnelle qui hante littéralement cet album. A mi chemin entre Mark Lanegan et Kurt Wagner, le chanteur s’appuie aussi sur une musique qui démarre souvent tout en délicatesse, avant de décoller avec de superbes parties de cordes et de cuivres dans un crescendo étourdissant.
Les deux premiers singles de l’album, Dresden et Bloodline en sont le parfait exemple :
Les mancuniens jouent aussi la carte de la tranquillité absolue sur Bad Day ou God Only Knows sans se départir de la beauté qui caractérise ces onze pistes.
Certains d’entre vous ont remarqué que Slow Show est une chanson de The National, tirée de leur album Boxer. vous comprendrez aisément pourquoi à l’écoute de White Water.
Indice de satisfaction : 86 %
Tracklisting :
1 – Dresden
2 – Long Way Home
3 – Bloodline
4 – Testing
5 – Brother
6 – Bad Day
7 – Augustine
8 – Paint You Like a Rose
9 – Flowers To Burn
10 – Lucky You, Lucky Me
11 – God Only Knows