Thrice : main de fer, voix de velours
Avec To Be Everywhere Is To Be Nowhere, Thrice nous offre un dernier album rock déroutant, mais accessible au plus grand nombre.
Thrice est un des rares groupes qui peut se targuer d’avoir une carrière sans anicroche. Les critiques sont toujours dithyrambiques. Ils en sont pourtant à leur 9ème album. Chapeau. Après une absence de 5 ans, il reviennent avec un nouveau souffle.
J’ai mis du temps à me lancer dans cette chronique. En fait, je ne savais pas quoi penser de cet album. Le titre Black Honey qui est sorti en vidéo est juste excellent. Mais, en écoutant l’album, je me suis d’abord dit qu’il était plat… mais bon, y’avait quelques refrain accrocheurs quand même! Et ce titre Black Honey! Il nous raconte une histoire.
J’ai donc écouté To Be Everywhere Is To Be Nowhere plusieurs fois. Et je me suis rendue compte que je prenais finalement beaucoup de plaisir à chantonner chacun des morceaux. J’ai lu que cet album était trop hétérogène. C’est vrai qu’il est. Mais chaque chanson a son identité. Et une fois qu’on a changé son logiciel habituel pour l’écouter, il est bon.
Thrice est un groupe californien qui s’est formé en 1998. Les fondateurs étaient potes au lycée, le chanteur-guitariste Dustin Kensrue et Teppei Teranishi, guitariste également. Au départ, leur musique était vraiment basée sur le son lourd et distordu des guitares. Puis, au fil de leur évolution et de leur succès, le groupe a surfé sur la vague du posthardcore et notamment, de l’emocore. Par conséquent, Thrice est connu dans le style post hardcore. Or, quand on écoute cet album, on est étonné d’entendre des débuts de titres qui sonnent toujours très pop rock… le premier titre Hurricane, donne le ton avec une intro à la guitare sèche, puis un titre pop rock. Long Defeat lui, peut carrément évoquer les titres les plus rocks de groupes comme The Killers ou Kings Of Leon. De même pour le titre Stay with me. D’autres titres à la rythmique très rapide arborent des notes punk, voire grunge. Je pense au titre Blood On The Sand. Dans un autre genre, on entend des influences blues sur Wake Up. On pourrait écouter ce morceau en chevauchant sa Harley à travers les plaines californiennes!
Tout au long de To Be Everywhere Is To Be Nowhere, la voix cassée de Dustin Kensrue donne une profondeur aux titres. Personnellement, j’ai toujours complètement craqué sur la voix de ce vocaliste (#pointeauprécieuse #ilesttropbeau!!). Par contre, ne vous attendez pas à des screams. Hormis à la toute fin de Blood On The Sand, vous n’en entendrez pas. Ce qui est une mauvaise nouvelle pour certains, sera une bonne nouvelle pour d’autres. Voilà une raison supplémentaire pour que cet album touche un public plus large.
Les metalleux seront-ils déçus par cet album? Je ne pense pas. La lourdeur des guitares est bien là, la voix rocailleuse et les influences metal aussi. Le style s’est juste paré de nouveaux atours, dans un style rock alternatif forcément melting pot!
Date de sortie de To Be Everywhere Is To be Nowhere : 27 mai 2016, chez Vagrant Records.
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