Vald n’est pas un mytho. Il ne s’invente pas une vie et raconte la sienne dans Ce monde est cruel; Celle du rappeur moche le plus bankable du rap-system.

C’est précisément ce que Vald raconte sur les plateaux télé (Merci à Clique au passage) et dans le morceau Rappel extrait de Ce monde est cruel.
Je sais qu’sans le rap, je referais partie des quatre-vingt-quinze pour-cents des garçons
Qui n’ont qu’une ou deux filles dans leur vie parce qu’ils sont pas très beaux, parce qu’ils sont pas très riches Et même pas vraiment drôles donc un peu invisibles, hmm, hun
C’est un peu la punchline, ou l’argument qui fait la promo de son dernier album et qui résume assez bien en fait le succès de Vald. Son profil de « pékin moyen » explique aussi son succès et l’élargissement du rap aux portes des lotissements. Ce troisième album de Vald dénote avec le coté loufoque de ses titres phares et de ses performances live.
«Gommer au maximum mon image “bête de foire”»
Comme la pochette, sombre et en noir et blanc, le ton de Vald est plus dur que jamais dans Ce monde est cruel. De là à parler de rap conscient, il ne faut pas pousser non plus. Ça reste du Vald, mais un peu moins au millième degrés. N’allez pas attendre ici un album hardcore. Bien que l’abus d’auto-tune puisse apparaitre très violent pour les oreilles à bien des égards.
Pourquoi tu nous fais ça ? Pourquoi tu nous fais ça ? Pourquoi tu nous fais ça ?
Maintenant que le rappeur a des millions d’oreilles (qui supportent l’auto-tune) à son écoute, Vald semble vouloir approfondir le message. Son rap se « politise » plus directement et nous parle d’une perception déboussolée de l’info, des croyance, des informations (Ignorants). Son rap grandit bien.
Vald – Ce monde est cruel / 11/10/2019 (Mezoud Music – Universal)
#laphilopourlesnuls