We Love Green 2019 (festival report)
Le festival We Love Green 2019, comme son nom l’indique, place l’écologie et le développement durable au coeur de sa démarche. MusiK Please est sorti de ses contrées sudistes pour aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs.

WLG 2019 s’est déroulé le weekend du 1er juin armé d’une programmation très éclectique et pour le moins ambitieuse. Commençons par un petit bémol pour mettre ça derrière nous. L’organisation du samedi n’était probablement pas à la hauteur. On s’en doutait : Booba et Aya Nakamura allaient ramener du monde, BEAUCOUP de monde et toute les files d’attentes étaient surchargées de manière constante, certaines ont atteint 100-200 mètres en plein milieu d’après-midi. Les bénévoles avaient l’air très souvent débordés. Courage à eux. Mais restons axé musique, please! Enfin…
Aya Nakamura
On a commencé le premier jour du We Love Green 2019 avec ce concert et c’est la première fois du week-end que la prairie était remplie à ce point, bien qu’elle se soit beaucoup reposée sur son playback, Aya Nakamura était à l’aise sur scène et à délivré un show rassembleur; Déjà trois GROS tubes. Il faut vraiment être là pour mesurer l’impact que les première notes de “Pouki” ou “Djadja” peuvent avoir sur la foule.
Rex Orange County
L’anglais Alex O’Connor aka ‘“Rex Orange County” nous a bercé de sa Pop sous le soleil chaud du bois de Vincennes avec un flegme qui lui est propre, malgré les petits problèmes de micro en début de concert sa performance était exactement celle qu’on attendait d’une fin d’après midi. Avec son album pop Apricot Princess il a réussi a rendre tout le monde heureux avec des paroles tristes. En fin de show, ému, il semble que notre retour lui ai fait le même effet. Un concert très agréable en tout point.

The IDLES
Je n’y connaissais rien, je n’en sais pas beaucoup plus mais c’est puissant. Le groupe de Punk originaire de Bristol n’a pas peur de se mouiller, avec une chaleur écrasante ils ont donné toute leur énergie pour un concert explosif qui ne s’encombre pas de délicatesse; “rafraîchissant” et les seuls dans leur genre (dans la limite de ce que mes oreilles ont pu entendre en un weekend).

Mention Spéciale du We Love Green 2019 : Le village GREENROOM
Une idée à la fois basique et très agréable, isolées dans leurs coins les 4 GreenRoom étaient de simples boites (qui ne dépassaient pas les 15m²) dans lesquelles se déroulaient des DJ Set majoritairement hip-hop ou house. Une bonne alternative pour ne pas juste rester assis dans l’herbe en attendant de trouver le prochain concert qui nous plaira.

Metronomy
Malgré la chaleur qui les accablaient tout autant que nous c’est le groupe Anglais qui nous à obliger à bouger, un show plein d’énergie. Bien que nous n’ayons vu qu’une partie du concert, le titre HeartBreaker ou bien le premier extrait de leur nouvel album Lately nous ont installés dans une ambiance feel good qui aura marqué notre samedi en très peu de temps.

SEBASTIAN: Retour triomphant sur scène
Armé de son album de remix, d’une compilation de ses meilleurs morceaux Sebastian nous a servi un show sobre mais d’une violence rare, les pogo sont très vite devenus systématiques. Un set qui s’est armé des meilleurs ingrédients pour procurer de solides courbatures le lendemain matin, j’en ai vu certains peiner à s’en remettre. Rage Against The Machine aura du mal à mieux porter son nom que lors de ce show, son Killing In The Name oOf remix ne l’aura pas volé non plus.

13 Block
13 Block pour ce qui est de l’ambiance rien à redire en revanche du côté de l’orga, ce concert à en partie fait naître les retenues évoquées au début de l’article. Le choix de la scène Think Tank (plus petite scène du festival) était une erreur vis à vis de la programmation, avec Booba en tête d’affiche dans la même journée on pouvait se douter que ceux qui ne venaient que pour ce concert feraient le détour pour voir 13 block jouer leur nouvel album BLO. On peinait donc à les voir et la place était très limitée, gare aux blessures (RIP mon épaule gauche). On aura pas pu faire long feu dans la foule, d’autant plus que Sebastian avait déjà sérieusement entamé notre endurance. Cependant comme ils l’ont dit “fuck l’ingé son”, leur concert a commencé malgré les problèmes techniques et avec une énergie rarement retrouvée ailleurs dans le festival. Bravo pour cette énergie, un des concerts les mieux chantés par la foule.
FKA TWIGS
C’est probablement le meilleur concert auquel nous avons assisté au We Love Green 2019 ( même en 2018, nous n’avions pas pris un telle gifle Nous commencerons par rappeler que FKA Twigs est une danseuse hors pair et que sa musique déjà théâtrale dans sa construction s’est retrouvée sublimée par les chorégraphie et la mise en scène de son concert. Différentes tenues, des choré composée d’un sabre souple, ses quatre danseurs androgynes d’une précision impressionnante, le reveal des musiciens au milieu du concert, tout y était.

Un show ambitieux et pleinement maîtrisé qui a tapé dans l’oeil de toutes les âmes présentes. Une prestation qui à survolé le festival par sa qualité et qui n’a pas manqué de faire couler quelques larmes chez le public. Les applaudissements appuyés en continu pendant plusieurs minutes ne trompent personne sur l’effet qu’à eu ce concert sur la foule. Je ne connaissais pas sa musique et n’attendait absolument rien de ce concert et ça s’est avéré être une de mes plus belles expériences live, il est assez rare de s’encombrer d’une technique telle tout en conservant l’aspect très émotionnel de la performance. On recommande très fortement.
Lolo Zouaï
Le step-up de cette année, de la scène Think Tank timidement peuplée à la Canopée saturée, Lolo Zouaï a fait une nette progression en popularité. Les instrus trap adoucies par son chant n’ont pas manqué de mettre beaucoup de monde d’accord, un show simple mais une musique qui rassemble facilement. “Austin Power” son featuring avec le beatmaker Myth Syzer rencontra un franc succès et le reste de l’album High Highs to Low Lows a ambiancé grave. (Fun fact: on a pu apercevoir Jack Lang en backstage qui était, on n’en doute pas, là pour apprécier la performance musicale de Lolo)

Tame Impala
C’est une des grandes tête d’affiche de ce festival, ils sont parvenus à nous sortir de la fatigue malgré l’heure tardive et le retard pris par le dernier concert de We Love Green 2019 pour nous. Forts de leur dernier album Currents, de quelques inédits et des tubes des albums précédents, le groupe australien à emporté toute l’énergie qui restait à la foule, un show lumière hypnotisant à souhait avec lazers et écrans géants diffusants les musiciens maquillés d’effets psychédéliques au montage. un concert qui sans surprendre qui que ce soit nous a sorti du temps; Un moment unique.

Erykah Badu
Un concert pour le moins mystique, on passe sur le retard de la Diva et on va plutôt saluer sa capacité à nous … étonner. Pour vrai, la performance vocale et scénique étaient des plus captivantes, on ne savait plus déterminer si Erykah improvisait ou maîtrisait son show du bout des doigts, les réarrangements d’une partie de ses classiques coupés à l’énorme travail des musiciens qui l’accompagnent nous ont donné un show complètement inattendu. Mention spéciale à son premier hit On & On qui a cristallisé tout l’esprit du concert en quelques minutes, du scat, du drum pad et des grills. Erykah Badu ne s’est pas contentée de ramener sa voix. Ça tourne!
Rosalía
Nous finirons avec la jeune espagnole qui nous à envoyer tanguer. Son univers musical matchait parfaitement avec l’instant. Les 4 chanteurs ainsi que sa troupe de danse ont rajouté une énorme plus value à sa prestation qui mêle tout ce qu’on aime entendre pendant l’été. De Malamente à Aute Cuture les ambiance se sont succédées sans se ressembler. L’engouement autour de la chanteuse n’a pas de raison d’étonner, un show millimétré, une musique qui parle à beaucoup avec des qualités vocales saisissante. Olé !
#WLG2019
Pablo.F