Auteur d’une jolie poignée de BO dont « Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain », Yann Tiersen s’attèle à une bande son nettement plus intime. « EUSA » ou la cartographie sonore d’Ouessant, l’île sur laquelle il vit désormais.
Le genre : Bande originale insulaire.
Le résumé : Yann Tiersen poursuit son œuvre avec « EUSA », suite du tellurique « Infinity » enregistré en grande partie en Islande. D’île, il en est cette fois-ci doublement question puisque Ouessant (Eusa en breton) incarne la trame de l’album comme les prémices de son enregistrement.
« J’ai commencé par choisir dix lieux sur l’île et j’ai effectué une série d’enregistrements sonores de leurs environnements. Les morceaux de piano que j’ai composés par la suite portent le nom de ces endroits. »
Mais la comparaison avec son tumultueux prédécesseur s’arrête-là, « EUSA » posant le cadre d’une configuration aussi épurée qu’inédite : Yann Tiersen, son piano et « son » île d’Ouessant. La capture live et sauvage originelle fera par ailleurs l’objet d’un ré-enregistrement plus conventionnel dans les studios londoniens d’Abbey Road.
Et si le compositeur breton s’est illustré à maintes reprises par son talent pour les arrangements étoffés, le dépouillement solo d’« EUSA » ramène d’emblée à l’essentiel. De son inspiration palpable apportée par les lieux, Yann en exprime des émotions dénuées d’artifices. Foncièrement mélancolique (« Hent I-VIII», « Roc’h Ar Vugale ») voire romantique (« Lok Gwelatz », « Penn Ar Roch »), le brestois nous emmène avec lui à la seule force douceur de son piano. Faisant preuve d’une fluidité captivante tant dans la lenteur que les rythmes plus appuyés (« Kereon », « Kadoran »).
Les 3 titres à retenir : « Penn Ar Roch », Roc’h Ar Vugale » et « Enez Nein ».
Le clip : « Porz Goret », pour sa beauté et la sérénité qui en découle.
#PianoInspiré#BeautéDénudée