Tel un concert, l’attente est immense devant la diffusion intégrale et officielle de Yellow Submarine orchestré par les Beatles, ce samedi 25 avril 2020 sur Youtube.
Cette diffusion en one shot programmée pour ce samedi midi est un sorte de « concert tous en coeur ». L’occasion de se réunir autour d’une oeuvre majeure de 1968. La chanson Yellow Submarine des Beatles est emblématique du film d’animation britannique du même nom. Le film de George Dunning qui est sorti sur les écrans en 1968 et qui a été pour la première fois entièrement restauré pour l’occasion.
Les Beatles en personne apparaissent dans la scène finale; ils ont enregistré aussi la bande originale du film en plus d’être les acteurs du cartoon. Yellow Submarine est une explosion de couleur. Un chef-d’oeuvre de l’animation avec un travail technique hyper avant-gardiste pour l’époque. Alors ne manquez pas ce rendez-vous psychédélique.
Quand la soul féline des Black Pumas s’attaque à Eleanor Rigby, on obtient une très belle cover du titre emblématique des Beatles.
Si vous consultez la page YouTube de Black Pumas, vous trouverez plusieurs sessions live. Il faut dire que c’est un exercice que le groupe texan maitrise parfaitement. À l’image de cette reprise irrésistiblement soul de Eleanor Rigby :
Black Pumas est né de la rencontre entre le chanteur californien Eric Burton et le guitariste Adrian Quesada, connu pour avoir travaillé avec Prince. Leur premier album est sorti en juin dernier et il ravira tous les amateurs de soul. On vous recommande chaudement Colors, également capté en live session :
Les Black Pumas sortiront leurs griffes le 8 novembre prochain à La Boule Noire (Paris).
Dans la multitude de produits présentés lors du dernier salon Paris Audio-Video Show certains d’entre eux nous ont tapés dans l’œil. C’est le cas des platines vinyles Artist Collection de la marque Pro-Ject.
Bonjour Pro-Ject
Marque incontournable dans les platines vinyles, Pro-Ject est une fabrique autrichienne fondée en 1990 et qui a depuis imposé son style. La marque a surfé sur le revival de la passion vinyle en proposant des platines d’entrée de gamme de qualité (le modèle Elemental est à 150€) jusqu’à des bijoux beaucoup plus luxueux (La Signature 12 avoisine les 10.000€).
La Gamme Artist
Dernièrement le marque a décliné plusieurs de ses modèles aux couleurs des Beatles. Des platines idéales pour savourer les 33t des Fab’four; on vous laisse admirer le résultat.
Après 100 jours de disponibilité des albums des Beatles sur les plateformes de streaming, Spotify publie un petit tableau statistiques de l’audience du groupe mythique.
On y apprend notamment que le « tea time » (17:00) et spécialement le jeudi est la tranche horaire idéale pour écouter les Beatles. On y voit aussi que la France n’est pas la plus avide de ce groupe, elle se classe derrière le Mexique et la Suède.
En prémisse du documentaire HBO « Montage Of Heck » sur Kurt Cobain (sortie le 04/05), voici sa reprise acoustique inédite du titre « And I Love Her » des Beatles.
Son pourri, voix rauque et hésitante, riffs à la guitare joués en totale lassitude, cette reprise de « And I Love Her » des Beatles par Kurt Cobain n’a rien de transcendant mais…s’agissant de Kurt Cobain… on crie « au génie » ! Ce qui est bien normal, car la légende Grunge était bel et bien un génie !
La version originale des Beatles :
Cette reprise inédite figurera dans le documentaire HBO « Montage Of Heck » dont voici la bande annonce :
The Beatles vs Hip-Hop Legends : une compilation mash-up qui dépasse les rimes et le temps.
Non sans nous rappeler le Grey Album de Dangermouse. Cette double compilation gratuite est aussi l’occasion re redécouvrir les classiques du hip hop US. Les titres sont aussi disponibles en version instrumentales , M4A ou FLAC. An Adventure to Pepperland through Rhyme & Space.
Tracklist de The Beatles vs Hip-Hop Legends
Part 1
Intro
Hello Hello – Edan
Mr Mustard – Big Daddy Kane
Second To None – Rakim
Taxman – The Notorius B.I.G.
Gentle Thief – Nas
Where I’m From – Large Professor
Country Grammar – Talib Kweli & Bun B
Parlay – J-Live
Twist – Salt-N-Pepper
Birthday Dedication – Busta Rhymes
Open Mic Session pt. 1 – Masta Ace, Percee P, Lord Finesse, Frankie Cutlass, Easy Mo Bee & KRS-One
Number Nine – YZ
Self Titled – Heltah Skeltah
Bang Bang – MOP
Pepper – Kool G Rap
Bring Your Friends – Public Enemy
Interlude / Bridge – MC Shan
Last Forever – Artifacts
For The Children – Freddie Foxxx
Ringo’s Big Beat Theme – Spoonie Gee
Hold Poppa’s Large Hand – Ultramagnetic MC’s
Open Mic Session pt. 2 – Kool G Rap, Big Daddy Kane & Rakim
The End – Run DMC & Afrika Bambaataa
Circles – Wu-Tang Clan
Brooklyn Walrus – Ol’ Dirty Bastard, Buckshot , Masta Ace & Special Ed
Part 2
Intro
Secrets – Slick Rick
Beneath The Diamond Sky – GZA
Within Tomorrow – Busta Rhymes
The Beginning – Sunz Of Man
Gentle Drama – RZA & Rugged Monk
Becausizm – KRS-One & Channel Live
Mary Jane – Tha Alkaholiks
Bong Water – Viktor Vaughn
Hold On
Love In Summertime – Ghostface Killah & Beyonce
And I Lover Her Crazy – Jay-Z & Beyonce
Ruffneck Soldier – MC Lyte
Hey! – Beastie Boys
Get Back To The City – Large Professor
Hard To Leave Home – Nas
The Flyest – AZ
And Who? – Heiroglyphics
Lonely Thoughts – The Notorious B.I.G.
Can You Dig It? – Gravediggaz
How To Smile – Tupac & Scarface
A Day In New York – AZ, Raekwon & Ghostface Killah
Forte de son nouvel fraîchement paru, Isabel Sörling s’est prêtée au jeu de la Playlist Intime. Partageant avec passion des goûts musicaux d’un éclectisme peu commun.
Une exclusivité MusiK Please.
Quand on publie un disque aussi initiatique et habité que « Mareld », on aime forcément la Musique avec un M. Et dans ce registre, la songwriteuse Suédoise en connaît un rayon !
MusiK Please : Quel est le dernier morceau que vous venez tout juste d’écouter ?
Isabel Sörling : « You don’t have to call me » – Amason.
Amason,c’est un all-star-band suédois avec l’incroyable Amanda Bergman au chant, que j’ai vu beaucoup à Gothenburg en Suède à l’époque. Cette chanson dégage une si belle sensation de douceur.
Un souvenir d’enfance/d’adolescence ?
Isabel : « King of my castle » – Wamdue Project.
Première chanson qui m’est venue à l’esprit. Classique des années 90, elle m’a accompagnée dans ma jeunesse. Le titre et les paroles font référence à la théorie de l’inconscient de Sigmund Freud qui soutient que l’ego humain n’est pas libre et est plutôt contrôlé par sa propre identité inconsciente.
Un morceau pour se défouler ?
Isabel : « Don’t Stop Me Now » – Queen.
Queen, un de mes groupes préférés depuis toujours. Freddie Mercury, l’une des meilleures voix de tous les temps. Tous ceux qui me connaissent vraiment bien m’ont entendu chanter « Queen-Songs » du haut de mes poumons à de nombreuses reprises. « Don’t Stop Me Now » me fait toujours danser avec un grand sourire sur le visage.
Une chanson pour pleurer ?
Isabel : « Show me love » – Laura Mvula.
Cette chanson, les paroles, le chant de Laura. Bouleversant. L’une des meilleures chansons écrites en réfléchissant sur les peines de cœur et l’amour.
Mais aussi « Coming’ back to me » – Jefferson Airplane.
J’ai dû ajouter cette chanson aussi. Une chanson au son hypnotique des années 70, avec les paroles « I saw you, coming back to me ».
Une chanson à fredonner sous la douche ?
Isabel : « El Major » – Silvio Rodriguez.
Silvio Rodriguez est un fantastique chanteur et guitariste de Cuba et du mouvement « Nueva Trova » dans le 60’s. Ses albums acoustiques sont si beaux. Je l’écoute souvent en lisant ou en cuisinant.
Un morceau pour faire l’amour ?
Isabel : « Only Shallow » – My bloody Valentine.
Une chanson extraite de « Loveless », le meilleur album pour faire l’amour…
Pour s’endormir ?
Isabel : « Untitled #1 Vaka » – Sigur Rós.
Les paysages de rêve de Sigur Rós vous font sombrer dans le sol. Parfait pour dormir.
Pour bien commencer la journée ?
Isabel : « Don’t Let Me Down » – The Beatles.
Grande chanson des Beatles, c’est l’une de leurs dernières chansons enregistrées, où John Lennon décrit sa vie avec Yoko Ono. Parfait pour le matin je trouve, bien que les Beatles aient des chansons pour toutes les occasions de la vie.
Pour partir en voyage ?
Isabel : « Are You Leaving For The Country » – Karen Dalton.
Karen Dalton, sa voix, oh la la ! Elle est si riche et profonde qu’on ne sait pas si c’est un vieil homme ou une petite fille qui chante. Il y a un super documentaire sur sa vie : « A bright light » (2018) d’Emmanuelle Antille.
Un morceau pour accompagner vos funérailles ?
Isabel : « Jóga » – Björk.
Björk, Björk, Björk ! J’aimerais que ses chansons fantastiques et sa façon de décrire la vie m’accompagnent jusqu’à la tombe…
Le coup de cœur musical du moment ?
Isabel : « Temacula Sunrise » – Dirty Projectors.
Dirty Projectors est mon groupe préféré. La façon dont ils mélangent les sauts rythmiques fous et dont ils expérimentent des arrangements sur de belles compositions, j’adore !
La chanson qui incarne votre pire cauchemar ?
Isabel : « Nomad » – Soil Collectors.
Soil Collectors est un de mes anciens groupes suédois, et cette chanson a été enregistrée la nuit dans la forêt, et ça m’a donné la chair de poule à l’époque. Et même encore maintenant… des sons tellement effrayants.
La chanson que vous auriez aimé écrire ?
Isabel : « A case of you » – Joni Mitchell.
Cette chanson est un chef-d’œuvre, Joni est un maître. Les paroles de cette chanson sont une façon fantastique de décrire l’amour. Et la mélodie… est un chef-d’œuvre.
Le morceau qui représente votre plus grande fierté dans votre répertoire ?
«Cultures» a à peu près 5 tonalités différentes et est si difficile à jouer, mais elle est si puissante. Je l’aime. Je ne sais pas si je serai capable d’écrire une chanson comme ça à nouveau. Haha :-) !
Et enfin la question subsidiaire : votre morceau préféré d’Ibrahim Maalouf *?
Si Drunk, son précédent album était gourmand, It Is What It Is est plus amer. Preuve que le funk peut rimer avec mélancolie. Thundercat est sur nos platines.
Avec ce quatrième album studio, Thundercat ne change pas d’équipe ni de label. C’est Flying Lotus sur son propre label Brainfeeder qui accompagne ce projet. Thundercat n’est pas non plus tout seul derrière sa basse est son micro. Pour It Is What It Isla liste des featuring est assez impressionnante: Louis Cole, Steve Lacy, Steve Arrington, Childish Gambino, Ty Dolla Sign, Lil B, Kamasi Washington, BadBadNotGood et enfin, Zack Fox. Voilà pour le casting.
Au niveau du script, du scénario, le titre fataliste de l’album It Is What It Is en dit long sur son contenu. C’est comme ça. Cela aurait pu être Let It Be (« ainsi soit-il » comme le chantaient les Beatles) ; Mais c’est comme ça et pas autrement. Un album fataliste qui rend ouvertement hommage à un très proche ami de Thundercat décédé récemment. Il s’agit du rappeur musicien Mac Miller qui comptait beaucoup pour l’artiste. D’ailleurs cet album comprend les derniers enregistrements vocaux de Mac Miller.
Alors bien que très sombre et ne jouissant que de peu d’éclaircies, cet album a rendu la critique unanime outre-Manche et outre-Atlantique. Mais même s’il faut plusieurs écoutes pour en saisir la teneur. Nous pouvons assurer que cet album et ses émotions dépasse la barrière des langues.
À travers ce nouvel album, Thundercat renoue avec le style des premiers, sans se cacher derrière sa basse. Instrument pour lequel il excelle. Sa musique est riche en contraste se jouant du chaud et du froid. À la fois philosophique (avec le thème lourd de la mort) et humoristique, l’artiste a l’auto-dérision nécessaire pour ne pas tomber dans le pathos. Le clip du titre Duragen atteste.
Alors « décontract » comme Thundercat mais pas complaisant. Cet album est rugueux comme on pu l’être des oeuvres de Sly & The Family Stone, de son mentor Flying Lotus. Si le jazz-funk a un cri en 2020; c’est bien celui du bassiste californien Thundercat.
Thundercat – It Is What It Is / Brainfeeder (03/04/2020) Site officiel
Retour sur un des meilleurs albums de tous les temps; Paru en 1971: What’s Going On de Marvin Gaye se posait des questions sur le monde. Pas vous?
En 1969, alors queMarvin Gayeprépare cet album, il entame une réflexion universelle sur la guerre, l’amour et la folie des hommes. À l’époque, le contexte était la guerre du Vietnam (son petit frère en revient justement), mais en 2020 et à l’aube des 50 ans de cet album, son contenu textuel et musical raisonne encore très fort.
Au delà de sa portée symbolique, révolutionnaire et profondément humaniste, What’s Going On était un terrain de jeu musical. C’est un oeuvre expérimentale. Berry Gordy, le boss de la Motown (et par ailleurs son beau frère) finit par renoncer à forcer Marvin Gaye à entrer dans le formatage du 45 tour de la Hitsville, qui à l’époque s’efforçait de sortir un tube par semaine. Rappelons aussi que la musique était la seconde source de revenus dans la ville de Detroit après l’automobile. Motown ayant grandement participé à faire de la pratique musicale amateur une industrie mondialisée.
Marvin le cobaye
Mais notre diamant brut, Marvin, lui, s’ennuyait dans cette musique à la chaine. Motown allait donc en faire un cobaye. Beaucoup d’essais de cette période ne sont jamais sortis. (enfin presque, en 2019 l’album posthume You’re The Man voit le jour et lâche quelques inédits sans grande saveur). Marvin Gaye pense alors à raccrocher et se lancer dans le sport. Il se laisse pousser la barbe, s’enferme dans la lecture. C’était sans savoir qu’il allait créer une des 7 merveilles du monde.
Car au hasard de son errance, « Trouble Man » aka Marvin Gaye découvre un disque du saxophoniste Lester Young et se dit qu’il ne sert à rien de chanter fort comme la majeure partie des interprètes de l’époque.
Relax, tout simplement relax, et tout se passera bien
Bien que le titre What’s Going on n’est pas été écrit ni composée par Marvin Gaye (mais par Obie Benson – Il était initialement destiné au Four Tops), celui-ci le connecte avec son histoire ou plus précisément celle de son frère et in-extenso des Etats Unis. L’artiste n’ayant rien sorti depuis un moment, les choses s’activent: 40 musiciens sont convoqués et l’arrangeur David Van De Pitte.
Le succès de ce disque n’était pas énorme à sa sortie, Lou Rawls ayant raflé pour la seconde année consécutive la victoire du meilleur album de R’n’B. Pourtant année après années le monde se rend compte à quel point What’s Going On est un oeuvre majeure. Un de ces album fondateurs à la Sergent Pepper des Beatles, à la Nevermind de Nirvana, à la Melody Neson de Serge Gainsbourg. Une oeuvre cohérente, un album comme rares sont les albums qui donnent leur lettres de noblesse à ce long format en voie de disparition.
En 1985, le magazine NME classe What’s Going On comme meilleur album de tous les temps. Et comme le temps s’est arrêté depuis mars 2020; nous sommes totalement d’accord.